Guerres des prix: Les souffrances et les gains de l'industrie aérienne

Comment l'un des plus grands transporteurs aériens en Europe peut-il également être l'une des pires compagnies aériennes? Qu'est-ce que ce syndrome de douleur volontaire et répétée infligée par les passagers aériens en masse?

Comment le prix d'un billet pour une certaine destination peut-il varier entre 50 £ et 1000 £? Combien les compagnies aériennes gagnent-elles sur votre tarif? Combien coûte réellement un vol pour la compagnie aérienne?

L'industrie aérienne se contredit souvent. Elle est vaste, elle contient de multiples facettes.

Pour tenter de résoudre ces énigmes déconcertantes, nous examinerons l'histoire des compagnies aériennes commerciales. Cela nous aidera à mieux comprendre le phénomène des compagnies à bas coûts (LCC) qui ont transformé avec succès et pleinement les voyages aériens. Le syndrome d'amour-haine affectant des millions de passagers et les variations de prix des billets ne sont qu'une conséquence de cela.

Contexte de l'aviation: Comment les compagnies à bas coûts (LCC) sont-elles apparues?

Le premier vol commercial

1914 - Le premier vol commercial régulier a transporté son premier passager, Abram Pheil, à travers la baie de Tampa en Floride, aux États-Unis. Le vol de 34 kilomètres a duré 23 minutes et a été observé par une foule enjouée de plus de 3000 passionnés. Le billet a été mis aux enchères et vendu à un homme d'affaires local pour 400 dollars (équivalent à près de 10 000 dollars aujourd'hui).

Voler était une entreprise lente, dangereuse et extrêmement coûteuse!

 

 

L'avion d'un demi-million de dollars américains

1939 - Pan American a inauguré le premier vol transatlantique au monde entre New York et Marseille, en France.

Les passagers ont voyagé à bord du légendaire hydravion Boeing B-314, qui coûtait 550 000 dollars et pouvait transporter 74 voyageurs. La durée de vol prévue était de 29 heures et les passagers payaient 375 dollars (équivalent à 6 800 dollars aujourd'hui) pour un aller simple à travers l'océan.

C'était l'époque des chaises en osier, des couverts en argent et du cristal.

 

L'ère des voyages aériens de masse

Années 1950 - Après la Seconde Guerre mondiale, l'aviation commerciale a connu une croissance rapide. Un Américain sur cinq avait volé dans un avion.

La route transatlantique est rapidement devenue la route numéro un au monde en termes de nombre de passagers et de revenus. Cela a entraîné une concurrence féroce entre plusieurs grandes compagnies aériennes internationales, dont les compagnies aériennes royales néerlandaises (KLM), Air France et Swissair.

Des avions à deux classes sont apparus.

Prix: un aller-retour New York - Londres coûtait 500 dollars, soit environ 5500 dollars aujourd'hui.

 

La déréglementation stimule la concurrence et fait baisser les prix

Années 1970 - Le Civil Aeronautics Board fixait les tarifs minimums et attribuait les routes. Voyager en avion était encore réservé aux plus fortunés. Quelques compagnies aériennes dominaient le marché et la concurrence se basait non pas sur les prix, mais sur les services à bord et la nourriture.

1978 - Le Congrès des États-Unis a adopté la loi sur la déréglementation du transport aérien. Les tarifs et les routes n'étaient plus sous le contrôle du gouvernement fédéral. De nouvelles compagnies aériennes pouvaient faire leur entrée sur le marché.

Les prix ont baissé (jusqu'à 50% en 30 ans) et le nombre de billets vendus et de sièges occupés a augmenté (passant de 57% dans les années 1970 à plus de 80% aujourd'hui).

Années 1990 - La libéralisation du marché s'est étendue dans le monde entier.

 

L'Effet Southwest

L'émergence de compagnies à bas coûts, comme Southwest Airlines, a généré le phénomène suivant, qui se produit encore aujourd'hui:

1. Une nouvelle compagnie aérienne entre sur le marché en offrant une nouvelle offre. Elle propose des prix nettement inférieurs aux tarifs des grandes compagnies aériennes établies (qui bénéficient généralement d'un quasi-monopole dans la région).
2. Les compagnies établies abaissent leurs propres tarifs pour rester compétitives. Cela affecte leur rentabilité.
3. La demande de transport aérien dans la région augmente pour toutes les compagnies aériennes, ce qui stimule les revenus.

Ainsi, grâce aux compagnies à bas coûts, nous avons de plus en plus de voyageurs qui volent sur de plus en plus d'avions en payant des tarifs de plus en plus bas.

La guerre des prix est lancée!

Aujourd'hui, les voyages aériens sont considérés comme des produits de consommation courante et la fidélité à une marque parmi les clients est plutôt faible. Par conséquent, la concurrence est basée sur les prix, et non sur la qualité.

 

Le nombre de passagers augmente.

Le nombre de voyageurs aériens est passé de 0,3 milliard dans les années 1970 à plus de 4,2 milliards en 2018 (soit plus de la moitié de la population mondiale, estimée à 7,7 milliards).

Les tarifs baissent

Les prix des billets sont une fraction de ce qu'ils étaient auparavant! Vous souvenez-vous du billet à 5500 $ pour un aller-retour Londres-New York dans les années 1950? Les prix aller-retour aujourd'hui commencent à partir de 300 $.

Pendant ce temps, Ryanair annonce des vols internationaux du Royaume-Uni vers l'Espagne à partir de 7,89 €.

 

De nouveaux modèles économiques émergent.

In an attempt to remain competitive, some of the largest carriers have introduced the Basic economy fare. The cheaper tickets offer less flexibility - no changes, refunds or advance seat assignment.

 

Les transporteurs ultra-low-cost ont également fait leur entrée. Ils proposent ce qu'on appelle des "tarifs nus" auxquels s'ajoutent des services optionnels - la franchise de bagages, le choix des sièges ou les rafraîchissements sont proposés à la carte, chacun à un prix spécifique.

Le modèle de réduction des coûts / sans fioritures des compagnies à bas coûts laisse certains passagers insatisfaits.

Fini les chaises en osier ou les couverts en argent. Seulement 76 cm d'espace pour les jambes, pas de repas, pas de poches à l'arrière des sièges, pas d'indemnisation en cas de correspondance manquée (chaque réservation est séparée). Cela pourrait expliquer pourquoi Ryanair figure à la fois dans les classements des "plus grandes compagnies aériennes" et des "pires transporteurs aériens".

 

Dommages collatéraux

La concurrence est définitivement féroce! Les tarifs baissent. Et certaines compagnies aériennes aussi!

La survie des plus aptes règne: les acteurs les plus faibles souffrent et disparaissent dans des faillites et des fusions, ce qui conduit à une consolidation du marché.

Exemple: L'une des plus anciennes compagnies aériennes des États-Unis, Northwest Airlines Corp., a cessé d'exister en 2010 et a été fusionnée avec Delta Air Lines. La fusion de US Airways en 2013 a créé American Airlines, la plus grande compagnie aérienne aux États-Unis et ultimement dans le monde!

En général, entre 2005 et 2015, les fusions de 9 compagnies aériennes ont créé 4 grandes compagnies aériennes américaines contrôlant aujourd'hui 84 % du marché américain. Comment cela affecte-t-il la concurrence et les prix?

 

 

Les compagnies aériennes nord-américaines ont enregistré la plus grande marge bénéficiaire nette (après impôts) de 5,5% en 2019, selon l'Examen annuel de l'Association du transport aérien international (IATA). Comparez cela avec 3,7 % pour l'Europe, 2,3 % pour la région Asie-Pacifique et des chiffres négatifs pour le Moyen-Orient.

Ces marges semblent plutôt minces!

Les compagnies aériennes peuvent-elles réellement se permettre les tarifs bas que vous voyez dans les résultats de votre recherche? Et pourquoi les prix fluctuent-ils autant?

Économie des compagnies aériennes: Comment fonctionne la tarification des vols?

Coût d'exploitation d'un vol ou Combien coûte un vol à une compagnie aérienne?

La réponse dépendrait de plusieurs facteurs tels que la destination, la capacité de l'avion, le taux de remplissage, etc.

Ce qui est clair, cependant, c'est que votre tarif aérien couvre le prix de l'avion, l'entretien et l'assurance, les dépenses opérationnelles de la compagnie aérienne, les frais aéroportuaires, les taxes, le carburant et les coûts du personnel.

Voici une vidéo populaire de WendoverProductions qui explique les coûts de base inclus dans un vol de 70 $ aux États-Unis: 

• Taxes - 9% du coût du billet couvrent la taxe nationale sur les billets de passagers, 8% couvrent les frais de sécurité liés au 11 septembre et 6% supplémentaires - une taxe sur le segment de vol intérieur (environ 23% au total)
• Coûts de maintenance - Inspection de maintenance 6%, main-d'œuvre - 6%, pièces - 3% et restauration des moteurs - 6% (environ 21% au total)
• Frais de décollage et d'atterrissage - environ 19%
• Coût de l'avion et amortissement - 17% du coût de votre billet
• Coût de fonctionnement d'une compagnie aérienne - 14%
• Coût du carburant - 4% du prix du billet
• Coûts du personnel: pilote et équipage - seulement 2% sur vos 70 $

 

 

Les chiffres varient cependant considérablement en fonction du type de vol (court-courrier ou long-courrier), du type d'avion et même du modèle économique de la compagnie aérienne.

Ce qui est clair cependant, c'est le montant moyen de bénéfice que les compagnies aériennes réalisent par passager. Selon les données du récent rapport de l'IATA, le bénéfice par passager devrait diminuer en 2019 pour s'établir à 6,12 $ (contre 6,85 $ en 2018).

 

Comment les compagnies aériennes fixent-elles les prix des billets?

Aujourd'hui, les tarifs aériens ne sont pas réellement basés sur le coût des sièges (les dépenses, le carburant et les taxes), mais sur une stratégie appelée gestion des revenus des compagnies aériennes. L'objectif de cette stratégie est bien sûr de maximiser les profits.

Comment cela fonctionne-t-il?

Lorsque vous réservez un vol en ligne, le prix affiché à l'écran est basé sur de nombreux facteurs tels que: les réservations passées, la capacité restante, la demande moyenne et la probabilité de vendre des sièges ultérieurement. Ce modèle de tarification dynamique existe aujourd'hui grâce à la technologie moderne.

La différence de prix est également liée au fait que les compagnies aériennes classent leurs passagers en deux catégories : les voyageurs de loisirs et les voyageurs d'affaires.

 

Les voyageurs de loisirs volent généralement vers des destinations de vacances (comme les îles Canaries) et ils réservent des mois à l'avance. Par conséquent, les prix commencent élevés et fluctuent ensuite en fonction de la demande et du taux de remplissage.

En revanche, les voyageurs d'affaires se rendent dans des destinations comme Hong Kong et ils réservent des billets de dernière minute afin que le vol puisse s'adapter à leur emploi du temps chargé. De plus, les voyageurs d'affaires sont moins sensibles aux prix car leur employeur paie la note.

Dans ce cas, les prix initiaux sont bas pour atteindre une capacité minimale, puis ils augmentent fortement dans les jours précédant le départ.

Ce qui est intéressant, c'est que le personnel marketing peut ajuster manuellement ces prix pour des événements spéciaux tels que les finales de championnat, par exemple. C'est la simple règle de l'offre et de la demande. Ainsi, un tarif d'avion pour une certaine destination peut être fixé à 50 £ pendant la saison d'hiver à faible capacité et à 1000 £ pour les finales sportives.

La tarification dynamique a permis aux compagnies aériennes à service complet de proposer des "tarifs économiques de base" pour concurrencer les compagnies à bas coûts en apparaissant en tête des résultats des moteurs de recherche comme Google Flights.

 

Économie des compagnies aériennes: Compagnies à bas coûts VS Compagnies à service complet

Stratégie des compagnies à bas coûts: Comment les compagnies à bas coûts réduisent-elles leurs coûts?

 

Au début de l'année 2019, Southwest Airlines, le principal transporteur sur le marché américain et la plus grande compagnie aérienne à bas coûts du monde, a annoncé sa 46e année consécutive de rentabilité.

Comment y parviennent-ils?

En général, les compagnies aériennes à bas coûts utilisent les astuces suivantes pour réduire leurs coûts:

• Couverture des prix du carburant - Les compagnies aériennes signent des contrats qui fixent le prix actuel du carburant pour les mois à venir. Cela signifie que si le prix augmente, les transporteurs continueront de payer le prix inférieur pendant la durée du contrat. Cependant, la couverture des prix du carburant peut avoir un effet négatif sur la rentabilité si les prix du carburant baissent.
• Flotte d'un seul type d'avion - Cela permet de réduire les coûts de maintenance. La compagnie aérienne n'a besoin de stocker des pièces que pour un seul modèle, les pilotes et le personnel en général sont formés uniquement pour ce modèle.
• Aéroports plus petits - Les aéroports de plus petite taille et sous-utilisés ont des frais d'aéroport plus bas. Les aéroports très fréquentés vendent des créneaux horaires d'atterrissage, qui peuvent être extrêmement coûteux. En 2016, Oman Air a acheté à Air France-KLM une paire de créneaux horaires de décollage et d'atterrissage à l'aéroport d'Heathrow - une arrivée tôt le matin très prisée - pour 75 millions de dollars!
• Vols à courte distance - Les vols de courte distance permettent d'insérer un grand nombre de vols dans l'horaire. En général, plus l'avion passe peu de temps au sol, plus il réalise de bénéfices.
• Ventes directes - Les compagnies aériennes à bas coûts ont réussi à se passer de l'intermédiaire. Cela signifie que le prix de votre billet n'inclut pas les frais d'agence de voyage, car vous réservez directement via le centre d'appels de la compagnie à bas coûts (dans les premiers jours) ou par Internet (aujourd'hui).
• Salaires plus bas - Selon les données, Ryanair consacre moins de 10% de son chiffre d'affaires aux coûts du personnel.

 

Comment fonctionnent les compagnies à service complet?

Pendant ce temps, les compagnies aériennes à service complet utilisent le modèle de correspondance en étoile. Elles développent un hub central (généralement un grand aéroport attirant un grand nombre de passagers) et plusieurs lignes vers différentes destinations de la région (les lignes desservant un nombre moins important de passagers utilisent généralement des avions plus petits).

Le développement d'un hub est coûteux, tout comme les créneaux d'atterrissage dans les grands aéroports. Les compagnies aériennes à service complet offrent généralement de la flexibilité (surclassement, modifications d'itinéraire/route et de sièges), ainsi que des services supplémentaires (repas, salons privés, Wi-Fi et divertissements à bord). Tout cela se traduit par des coûts supplémentaires.

 

Problèmes de l'industrie aérienne: Pourquoi tant de compagnies aériennes font faillite?

Récemment, l'IATA a revu à la baisse ses prévisions pour l'industrie mondiale du transport aérien en 2019, passant d'un bénéfice prévu de 35,5 milliards de dollars en décembre 2018 à un bénéfice de 28 milliards de dollars. Les raisons, selon l'Association internationale, sont une demande en baisse et des coûts croissants.

Malheureusement, ces deux simples raisons peuvent s'avérer fatales pour les compagnies aériennes les plus faibles (comme WOW Air, Germania et Adria Airways) ou pour les entreprises de voyages en difficulté, comme Thomas Cook.

 

 

Alors, quelles sont les principales raisons de la disparition des compagnies aériennes en général?

• Coûts fixes et variables élevés

  Les avions sont extrêmement coûteux, ce qui implique de lourds paiements de location ou de prêt. Par exemple, un Boeing MAX 200 coûte près de 125 millions de dollars américains.

  C'est pourquoi les premières compagnies aériennes étaient généralement des compagnies phares, comme British Airways, par exemple.

  Généralement, les compagnies aériennes ont des coûts fixes élevés (avions coûteux et entretien) et des coûts variables plus faibles (carburant et salaires). C'est pourquoi elles essaient généralement de répartir les coûts sur de nombreux billets d'avion en utilisant le principe de l'économie d'échelle. Plus vous parvenez à faire voler de passagers dans l'avion, mieux c'est. Ce modèle signifie également que les grandes compagnies peuvent proposer des prix plus bas (imaginez Tesco se livrant à une guerre des prix contre votre petite épicerie de quartier).

  Nous nous retrouvons donc avec quelques très grandes entreprises qui dominent le marché et ont le pouvoir de marché (pour fixer les prix). Ces conditions d'oligopole rendent très difficile l'entrée de nouvelles compagnies aériennes sur le marché.

  Cependant, après la déréglementation et l'émergence des compagnies à bas coûts, les prix ont tellement baissé qu'ils couvrent parfois seulement les coûts variables. Cela signifie que les coûts fixes (comme les prêts d'avions) ne sont pas pris en compte. À long terme, cela entraîne des faillites et des fusions.
  
  

• Les compagnies aériennes non rentables continuent de voler. 

  Pourquoi? La raison est que la faillite d'une compagnie aérienne signifie la perte de milliers d'emplois ainsi que des millions de pertes pour les créanciers de la compagnie. Dans le cas des grandes compagnies comme Jet Airways en Inde, il y a également des raisons politiques.

  Ce qui aggrave encore les choses, c'est que les compagnies aériennes en difficulté utilisent des prix très bas pour essayer de remplir les sièges, ce qui affecte les concurrents plus solides car ils perdent leur pouvoir de fixation des prix.
  
  

• Prix du pétrole

  Vous êtes probablement quelque peu perplexe face à l'agitation constante autour du prix du carburant!

  Comme déjà mentionné, une grande partie des coûts des compagnies aériennes est fixe. C'est pourquoi les variations des coûts variables, tels que le carburant, ont un grand impact sur la rentabilité. Selon le rapport de l'IATA, le carburant représente 25% des frais d'exploitation des compagnies aériennes. C'est pourquoi cela affecte non seulement les prix, mais aussi la rentabilité des compagnies aériennes dans leur ensemble.

  Le coût moyen attendu pour 2019 est de 70,00 dollars le baril de Brent, ce qui représente une hausse de 27,5% par rapport au baril de Brent à 54,9 dollars en 2017.

   

• Surcapacité

  La surcapacité signifie qu'il y a trop de compagnies aériennes offrant trop de sièges vers la même destination. De plus, l'été est généralement la haute saison, mais la période à partir de septembre est plutôt difficile pour les transporteurs aériens. C'est pourquoi les tarifs aériens en hiver sont généralement considérablement plus bas, selon le principe de l'offre et de la demande.

  Une demande plus faible signifie que certaines des compagnies aériennes les plus faibles ne parviennent pas à obtenir suffisamment de réservations pour l'hiver. Cela affecte naturellement leur rentabilité et, en fin de compte, leurs chances de survie dans la guerre des tarifs.

 

 

Le fondateur d'EasyJet, Stelios Haji-Ioannou, résume tout dans le documentaire de la BBC sur les compagnies à bas coûts: « Chaque compagnie aérienne, en fin de compte, fait faillite parce qu'elle achète un avion de trop qui dessert une route non rentable ».